- foirade
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• 1920; sens pr. 1793; de foirer♦ Fam. Le fait de foirer, de rater.⇒FOIRADE, subst. fém.VulgaireA.— [Correspond à foirer A] Action de foirer; résultat de cette action. Synon. chiasse, courante. Milou tremblait de fièvre (...); sa cage sentait particulièrement mauvais, à cause de ses foirades (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 189) :• Laxatifs, purgatifs, dérivatifs, sangsues, fièvre, foirade, trois nuits passées sans sommeil, embêtement gigantesque du bourgeois, etc., etc. Voilà ma semaine, mon cher monsieur.FLAUB., Corresp., 1854, p. 64.— Au fig. Bruits répétés. Synon. pétarade. Les bêlements, les sonnailles, les foirades de moteurs (ARNOUX, Chiffre, 1926, p. 138).B.— [Correspond à foirer B] Échec, reculade. Et voilà le résultat, une foirade (ARNOUX, Rêv. policier amat., 1945, p. 317).— Spéc., péj. Écrit développant une argumentation spécieuse et erronée, argutie. Une longue foirade glorieuse et comminatoire (BLOY, Journal, 1892, p. 36).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. Fin XVIIIe s. (Lett. du P. Duchêne, 99e lettre, p. 8 ds LITTRÉ). Dér. de foirer; suff. -ade. Fréq. abs. littér. :8.
foirade [fwaʀad] n. f.ÉTYM. 1793, Hébert, in le Père Duchesne; de foirer.❖♦ Familier.1 Le fait de foirer; par ext., excréments liquides.1 Les étrons et les foirades diaprent le plancher jauni où s'étalent par places de grandes mares d'urine.Flaubert, Lettre à L. Bouilhet, 19 déc. 1950, in Correspondance, t. I, Pl., p. 732.2 Milou (le singe) tremblait de fièvre sous ses couvertures; sa cage sentait particulièrement mauvais, à cause de ses foirades (…)R. Queneau, Pierrot mon ami, L. de Poche, p. 157.
Encyclopédie Universelle. 2012.